Gand-Saint-Pierre est une gare ferroviaire qui a 100 ans et accueille 50 000 voyageurs chaque jour. En raison de l’augmentation de sa fréquentation, des transformations sont en cours afin de faire de cette gare un pôle multimodal moderne où les voyageurs pourront, de façon confortable et efficace, prendre leur correspondance, qu’il s’agisse d’un autre train, d’un bus, d’un tram ou d’un vélo. Les travaux entrepris verront la rénovation de la gare ferroviaire, la création d’une station de trams et de bus intégrée, d’un parking intérieur pour plus de 10 000 vélos ainsi que d’un parking automobile souterrain.
La ville de Gand se situe dans la province de Flandre-Orientale et compte environ 250 000 habitants. La gare de Gand-Saint-Pierre forme le carrefour de deux importantes lignes ferroviaires, l’une reliant Lille, en France, à Anvers, et l’autre reliant la côte belge à Bruxelles.
À Gand, 48 % des habitants utilisent la voiture, 22 % le vélo, 14 % se déplacent à pied, 6 % sont des passagers de voitures, 5 % sont des usagers du bus ou du tram, 4 % prennent le train et 1 % la moto. En 2007, 37 000 personnes prenaient le train chaque jour à Gand-Saint-Pierre, une valeur moyenne qui atteignait 50 000 usagers par jour en 2014. Quant au nombre de personnes arrivant à vélo à la gare ferroviaire, il est passé de 3 500 en 2007 à 7 500 en 2014.
Le projet de modernisation de la gare ferroviaire implique plusieurs partenaires : la SNCB et Infrabel (compagnies ferroviaires), Eurostation (superviseur du projet), De Lijn (opérateur de transports publics), la ville de Gand et le gouvernement flamand. Ces partenaires ont investi un total approximatif de 500 millions d’euros. Des partenaires privés sont chargés d’exécuter le projet.
Lancés en 2007, les travaux de construction se poursuivront jusqu’en 2024. Pendant la période de construction, la gare continuera de fonctionner. Chaque partie achevée deviendra immédiatement opérationnelle. Les travaux suivants sont réalisés en vue de la transformation de la gare :
- Les tunnels étroits menant aux voies ferrées du premier étage sont remplacés par un vaste hall de 36 000 m2.
- Le rez-de-chaussée de ce hall sera doté de quatre voies de tram à utiliser par deux rames. De plus, ces voies seront compatibles avec les nouveaux trams Flexity 2, qui seront mis en service dans les prochains mois.
- À proximité du hall, une nouvelle gare de bus en cours d’aménagement comptera 12 plateformes pouvant chacune accueillir deux bus. Le hall sera doté de machines à billets, de magasins et de comptoirs d’information.
- Des rampes, ascenseurs et escaliers confortables permettront aux passagers d’accéder au parking automobile souterrain, au parking à vélos et aux quais des trains.
Même s’il faudra attendre 2024 pour voir s’achever la modernisation complète de la gare ferroviaire, quelques résultats majeurs ont déjà été atteints. Par exemple, l’accroissement de capacité de la gare a été réalisé sans augmenter le nombre de voies. Grâce à la diminution du nombre d’aiguillages, à l’augmentation du nombre de voies exploitées vers Bruges et la côte et à l’adaptation technique des voies, les trains peuvent entrer dans la gare et en sortir à plus grande vitesse. De plus, grâce aux travaux d’élargissement et d’allongement des plateformes, des trains plus longs peuvent entrer en gare.
Les premières nouvelles voies et plateformes ont déjà été mises en service. La nouvelle façade sud de la gare ferroviaire a été construite et le parking souterrain d’une capacité de 2 700 places est achevé. La route assurant la liaison entre l’autoroute périphérique (le « ring ») de Gand et le parking souterrain a été construite et a déjà été mise en exploitation.
La première partie du parking couvert pour vélos est déjà terminée. Elle offre une zone de parking gratuit pour près de 2 400 vélos. Les deux premières aires spécialement aménagées pour prendre à bord ou déposer rapidement les personnes (« Kiss and Ride ») fonctionnent déjà. Selon les prévisions, cinq voies devraient être achevées au cours des cinq prochaines années. Pendant ce temps, les usagers recevront toutes les informations par le biais d’un Point d’information, de réunions, d’événements d’implication des parties prenantes, de lettres d’information, du site Internet et de Facebook.
Les visiteurs, les navetteurs et les riverains jugent très positivement et approuvent ces changements. Le premier bâtiment est terminé et les fonctionnaires du gouvernement flamand qui y travaillent sont enchantés du bâtiment lui-même et de sa situation. Les projets participatifs ont également généré des résultats positifs : les personnes sont disposées à investir du temps et des idées dans le développement du site.
Cette modernisation étant un travail très complexe, il était difficile d’en donner à l’avance un calendrier précis. Conjuguée à la nécessité de maintenir le fonctionnement de la gare pendant les travaux, cette complexité s’est traduite par le report de la date d’achèvement de 2020 à 2024. L’un des principaux défis à relever consistait à organiser les flux de trafic des navetteurs, des riverains, des transports publics et des entreprises de construction qui ont besoin d’utiliser la gare. Ce problème a été géré par la tenue de réunions bihebdomadaires appelées « Minder Hinder » (« Moins de nuisances »), où l’on parle de la signalisation, des changements et de leurs conséquences sur le trafic.
Les principaux objectifs du groupe de travail, qui comprend tous les partenaires et le département Mobilité de la ville de Gand, sont la prévention des problèmes, l’adaptation des signaux et une réaction rapide aux plaintes. Par ailleurs, un Point d’information sert à communiquer les nouvelles mesures aux intéressés et à diffuser de nouvelles cartes utiles aux différents usagers (cyclistes, piétons et automobilistes). L’implication des parties prenantes et la communication constituent l’une des facettes les plus importantes du projet. Certains riverains étant opposés au développement du projet, ils ont lancé des procédures judiciaires qui ont retardé la construction.
Le projet pourrait très bien être transféré à d’autres pays et villes. Toutefois, il faut garder à l’esprit que la réalisation de projets d’une telle nature nécessite plusieurs partenaires et un long délai de préparation. Il est crucial d’assurer une communication depuis le tout début et de la maintenir pendant la totalité de la réalisation. De même, la participation du public est nécessaire afin de rendre le projet acceptable par les navetteurs et les riverains. Par des actions participatives, les partenaires parviennent à recueillir les préoccupations des personnes. Des réunions individuelles permettent d’examiner et de résoudre les problèmes. Dans le cadre de certaines initiatives, les riverains peuvent contribuer à la conception des places et du parc qui font partie du projet de modernisation.
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 Project brochure (NL) | 5.08 Mo |